Ayant un pied à Nice depuis 2016 et mon atelier colmarien étant devenu un peu exigu, il était devenu pertinent de prévoir le transfert de celui-ci aux environs de Nice.
Dans le cadre de cette recherche, le hasard de mes pérégrinations me conduisit fin 2020 dans une ville que je n’affectionnais pas particulièrement, la trouvant un peu endormie: Menton.
Avec son climat bienfaisant, ses ficus aussi grands que les immeubles, sa vieille ville aux façades d’immeubles déclinant tous les tons d’ocres jaunes et rouges, les parfums d’herbes, le rose tyrien des bougainvillées en effervescence, les glycines violettes qui fleurissent toute l’année, un lézard qui va se cacher sous une pierre, le sourire d’un passant, le Salve Regina joué par les quatre cloches de la Basilique Saint-Michel: Menton ne dormait plus, mais commençait à s’étirer lascivement et m’a révélé un de ses charmes:
Un hôtel datant de 1860 comportant trois étages sur rez-de-chaussée « accroché » à la montagne comme l’indique l’étymologie de Garavan, le nom du quartier qui jouxte la vieille ville.
L’hôtel, de style néo-classique, a été transformé en appartements en 1936.
C’est dans la véranda du rez-de-chaussée, transformée en appartements que se trouvait un appartement à vendre.
Une ambiance Belle-Epoque, ses proportions, la hauteur de ses plafonds, le calme, la vue sur l’Italie qui est à vingt minutes à pieds, un je ne sais quoi de supplément d’âme, sa lumière et ses ombres, tout ceci m’a séduit à la première visite
Détail non négligeable, un des anciens propriétaires était ami de Gustave Klimt. Mon imagination n’a pu s’empêcher d’imaginer que son « Baiser » y a peut-être été accroché aux cimaises.
Tous ces éléments, réels ou fantasmés, ont fait que j’ai pu m’y projeter pour en faire l’endroit où je vais installer mon nouvel atelier et, bien qu’impatient, je me suis lancé dans des travaux de rénovation qui s’achèveront en octobre 2021.